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ROOM 514

un film de Sharon Bar-Ziv

  • Production : 2011
  • Drame
  • Couleur
  • En salle : 09 septembre 2013
  • Israël
  • 1h30
  • Visa N° 133 604
  • Tribecca film festival, 2012 / International film festival Rotterdam, 2012, Sélection officielle / ACID, Cannes 2012

Synopsis

Anna, enquêtrice dans l’armée israélienne, est une jeune femme idéaliste. Quand elle confronte un officier supérieur à des accusations de violence gratuite à l’encontre d’un Pales- tinien, sa propre intégrité et sa détermination sont mises à l’épreuve. Malgré la complexité politique de l’affaire et les mises en garde de ses collègues, elle prend clairement position contre ce qui ressemble à un abus de pouvoir. Mais sa quête de justice de plus en plus acharnée aura de lourdes conséquences pour toutes les personnes impliquées.

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Crédits

FICHE ARTISTIQUE
Interprètes :
Asia Naifeld
Guy Kapul
Ohad Hall
Udi Persi
Rafi Kalmar
Hilly Israel 

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Sharon Bar-Ziv
Scenario : Sharon Bar-Ziv
Image : Edan Sasson 
Montage : Shira Arad
Production : Sharon Bar-Zivi, Michal Rubin, Bibi Arbel Rekhess

COMMENTAIRE DE FABIANNY DESCHAMPS, CINÉASTE (ACID)
Room 514 : pièce exiguë, plafonds bas, murs azur sans âme ni horizon, cadre irrespirable où les visages affleurent toujours trop serrés, comme enchâssés dans une enceinte tragique. Nihiliste et implacable, le huis clos s’abat sur nous : enfermés dedans, enfermés dehors, cette claustrophobie permanente nous donne à sentir l’inconfort le plus dérangeant, cette impossibilité d’être au monde dans le monde.

Pourtant, elle rit Anna lorsqu’elle fait l’amour en retenant son souffle entre deux interrogatoires, vestale zélée, fonctionnaire amazone qui pense tenir tête à l’appareil patriarcal, à l’appareil militaire, à l’appareil d’Etat. Elle s’en fout Anna, elle croit à la justice et à l’égalité comme elle aime à répéter en prenant des poses lascives : Baby, we are a free country. La puissance de ce film réside dans la place intenable qu’il choisit de tenir, un endroit complexe, polémique, parfois même douteux, où les personnages ne sont qu’antagonismes et où la mise en scène, gommant tout hors champ, prend elle aussi une dimension autoritaire en nous racontant ainsi un dispositif voué à l’échec. Bien au-delà du conflit israélo-palestinien, cette tragédie contemporaine relate l’ambivalence universelle qui existe entre l’homme et la femme, le devoir et l’utopie, la domination et la soumission, la croyance et la liberté. 
Baby, we are a free country. 
Non, Anna. Le monde est en guerre.

Fabianny DESCHAMPS, cinéaste