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LE REPENTI

un film de Merzak Allouache

  • Production : 2012
  • Drame
  • VOSTFR
  • Couleur
  • En salle : 10 avril 2013
  • Algérie | France
  • 1h27
  • Visa n° 133 965
  • Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2012 / Label Europa Cinemas / Festival du film Francophone d’Angoulême > Prix Meilleur acteur & Prix Meilleure actrice

Synopsis

Algérie. Région des hauts plateaux. Un jeune homme court dans la neige trainant son balluchon. Rachid est un islamiste maquisard qui regagne son village grâce à la loi de « Concorde civile ».
Entrée en vigueur en 2000, elle est censée mettre fin à la « décennie noire », qui a coûté la vie à environ 200 000 personnes. La loi promet à tout islamiste repentant qui rendrait ses armes en promettant n’avoir pas de sang sur les mains, une quasi amnistie et la réinstallation dans la société. Mais la loi n’efface pas les crimes et Rachid s’engage dans un voyage sans issue où s’entremêlent la violence, le secret et la manipulation.

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Crédits

FICHE ARTISTIQUE
Interprètes :
Adila Bendimerad
Khaled Benaissa
Nabil Asli

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Merak Allouache
Scenario : Merak Allouache
Image : Mohamed Tayeb Laggoune
Montage : Sylvie Gadmer
Son : Ali Mahfiche, Xavier Thibault, Carole Vernier
Producteur : Yacine Djabi



NOTE D’INTENTION PAR MERZAK ALLOUACHE
« A partir de 1993, j’ai vécu six ans sans pouvoir rentrer en Algérie pour des raisons
de sécurité personnelle. Et lorsque s’est profilée l’idée d’un arrêt de la violence qui
ensanglantait le pays, j’étais très heureux. En 1999, lorsque je suis rentré, j’ai retrouvé
un pays où régnait un optimisme étonnant et irréel. Une politique de Concorde
civile était proposée au peuple algérien pour permettre, semblait-il, l’arrêt total de
la violence. La presse nous apprenait que des contacts secrets entre l’armée et les
islamistes qui se trouvaient dans les maquis allaient permettre très vite le retour de
ceux-ci dans leurs foyers et l’arrêt des massacres, des embuscades, des attentats…
Les Algériens découvraient un mot nouveau, « repenti » (ta’ib, en arabe), désignant
ceux qui abandonnaient la lutte armée et se plaçaient sous l’autorité de l’Etat.
Alors que le pays était meurtri, l’Etat encourageait les gens à oublier, à se réconcilier…
Je me demandais comment les familles des milliers de victimes de l’horreur
pouvaient réagir à cette nouvelle situation, alors que par centaines, des terroristes
quittaient les maquis en se justifiant de n’avoir pas eu « de sang sur les mains ». Alors
que les bonnes affaires reprenaient…, nous redevenions tous des « frères », comme
par magie…
C’est au cours de cette période euphorique que j’ai découvert un petit article racontant
la terrible histoire d’un homme qui avait été contacté par un « repenti » qui lui
proposait un horrible marché… L’homme, scandalisé, avait écrit une lettre au journal.
Et puis plus rien. Avait-il accepté ?
Cette histoire m’a tellement hanté que j’ai décidé de faire ce film dans l’Algérie
d’aujourd’hui, où l’amnésie continue, alors que l’optimisme artificiel a disparu et
que dans certaines régions, la violence terroriste est toujours aussi meurtrière, avec
ses corollaires : la répression et la restriction de libertés. Depuis, j’attends avec impatience
quelque chose de positif qui démontre que cette réconciliation a réussi, qui
me permette d’être optimiste. Mais ça ne vient pas. »


MERZAK ALLOUACHE BIOGRAPHIE
Né en 1944 à Alger, dans le quartier populaire de Bab el Oued, Merzak Allouache étudie
à l’Institut National du Cinéma à Alger, puis à l’IDHEC (future FEMIS) à Paris.
Il se fait connaître avec son premier long-métrage en 1976, Omar Gatlato , pour lequel
il reste très célèbre en Algérie. Allouache veut se démarquer des grosses productions
classiques qui ont fait les beaux jours du cinéma algérien dans les années 1960 et 1970.
Son personnage principal est un anti-héros, petit fonctionnaire qui ne sait pas comment
aborder une femme qui lui plaît, dans une société où la jeunesse et les rapports
homme/femme sont en crise. « Gatlato » veut plus ou moins dire « le machisme qui tue».
Son film est alors une bouffée d’air frais.
Allouache séjourne en France de 1983 à 1988, puis rentre à Alger. Obligé de fuir le
terrorisme au milieu des années 1990, il s’installe en France où il vit aujourd’hui. Il
a tourné des comédies sociales (Salut cousin !, Chouchou, Bab el web…) et
des drames (Il éta it une fois Donyazad, Harragas…), alternativement dans
ses deux pays.
Trois de ses longs-métrages touchent à la décennie noire :
L’après-Octobre en 1989 est un documentaire sur les émeutes populaires d’octobre
1988 qui ont insufflé l’élan démocratique algérien. Etudiants, politiciens du FLN,
intellectuels, racontent la violence des émeutes et s’interrogent. Les interviews sont
nombreuses pour procéder à un examen de conscience d’une société en plein chamboulement.
Bab el oued City, sorti en 1993, est une fiction tournée clandestinement pendant
la guerre civile dans le quartier d’Alger où Allouache a grandi. Il suit la révolte d’un
jeune boulanger, excédé, qui sur un coup de tête arrache le haut-parleur diffusant des
prêches islamistes à longueur de journée. Le film nous donne à voir le petit peuple
algérois, qui fait de son mieux pour survivre à cette période noire.
L’autre monde en 2000, passé quasi inaperçu, et n’a été projeté qu’une seule fois
en Algérie. Il s’attache au parcours d’une Française d’origine algérienne à la recherche
de son fiancé engagé dans l’armée algérienne et dont elle est sans nouvelle. Déjà, la
thématique d’un disparu aimé que l’on cherche de toutes ses forces, travaille Allouache.
 
  • Presse

    • Relations Presse :
      Laurence Granec, Karine Ménard
    • Directeur de la Programmation :
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